Analyse transactionnelle

Créée par Eric Berne, un psychanalyste américain, l’analyse transactionnelle est une méthode révolutionnaire pour mieux se connaître.
C’est une psychothérapie « humaniste » car, dans une vision positive de l’être humain, elle s’appuie sur la tendance innée de la personne à vouloir se réaliser, c’est-à-dire à mobiliser les forces de croissance psychologique et à développer son potentiel.

L’analyse transactionnelle cherche à comprendre la personne et à concevoir les changements possibles pour mettre fin à une plainte, une souffrance.
Sa particularité est de s’intéresser aux « états du moi » (Enfant, Parent ou Adulte) qu’elle considère comme les briques de notre construction physique.

Le trio « Parent, Adulte, Enfant » et l’équilibre du « Moi »

« Le Parent correspond à ce que l’individu a enregistré de ses figures parentales;
l’Adulte correspond à ses pensées, sentiments et comportements liés à l’ici et maintenant;
l’Enfant correspond aux traces de son passé, à ce qui reste en lui d’enfantin.

Analyse transactionnelle

Le bien-être par le passage fluide de l’un à l’autre …

Aucun de ces états du moi n’est en soi meilleur que les autres. C’est la présence de ce trio, le passage fluide de l’un à l’autre, qui nous permet de bien vivre.
Mais les choses se passent rarement de la sorte. Bien souvent, les états du « moi Parent » et du « moi Enfant » parasitent le « moi Adulte ». Ils l’empêchent de se situer dans le moment présent et d’agir en personne responsable et autonome.
Une des tâches de psychothérapie consiste alors à décontaminer l’Adulte ».
(Laurie Hawkes, psychologue clinicienne)

L’outil de travail : l’analyse sur projection cinématographique d’un cas d’espèce

Premier exercice : repérer les signes de reconnaissance (strockes) positifs ou négatifs que s’échangent les différents membres de la famille.
Les strockes désignent toute une gamme de signes, paroles ou gestes (salutation, sourire, mimique, caresse dans les cheveux, haussement d’épaules…)

Deuxième exercice : devoir déterminer à quelles « injonctions » et à quels « messages contraignants » le personnage observé se soumet.
Diverses injonctions ou « messages » inhibiteurs ont été définis à cette fin par les théoriciens de l’analyse transactionnelle qui mettent à disposition de leurs « stagiaires » une liste de messages « inhibiteurs » venant des parents ou de leur entourage comme par exemple : « N’existe pas », « Ne sois pas toi- même », « ne soit pas un enfant », « ne grandis pas », « ne réussis pas », « ne fais pas », « n’aie pas de valeur », « n’aie pas d’attaches », « ne te fie à personne », « ne te porte pas bien », « ne pense pas », « ne ressens pas », ou encore « ne sache pas » qui empêche d’avoir conscience des secrets de famille !

Une thérapie ouverte spécifiquement au « client » :

L’analyse transactionnelle insiste sur l’importance pour le thérapeute de communiquer ouvertement avec le « client », terme choisi pour souligner la participation active et volontaire de celui qui s’engage dans une thérapie, par opposition au « patient » évoquant trop le fait d’être malade ou passif.

Analyse transactionnelle

Une thérapie de participation active …

Ce qui spécifie l’analyse transactionnelle, c’est le contrat, l’objectif que se fixe le « client ».

Quand l’objectif est atteint, la thérapie s’arrête.
(Source : Journal La croix du 9 août 2018 – Articles Elodie Maurot)

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