Article de Michel Alemann dans l’Alsace en 2017

1836, le Texas gagne sa guerre d’indépendance. Mais il faut peupler le pays ! L’un des empresarios (ce sont des promoteurs à qui l’on a donné la concession de vastes territoires, à charge pour eux de décider des familles à venir s’y installer) est français.

Henri Castro, ancien garde impérial et consul de France à Rhode Island, obtient un contrat au début de 1842 : il doit faire venir 600 personnes, couples ou mâles célibataires, dans les trois ans qui suivent.

Castro part pour la France, et se met en quête d’émigrants : il a une concession de plus de 400000 hectares à l’ouest de San Antonio. Il réussira à faire venir 2100 colons. C’est en Alsace, dans la région de Mulhouse, qu’il a le plus de succès.


Ci-contre sa maison à Castroville.

Voilà le début de l’histoire de Castroville, dont les liens avec le Sundgau existent toujours !

Et les liens avec Waldighoffen aussi, grâce surtout à Jean-Pierre KRICK et ses amis de la Concordia !

En mai 2005, Jean-Pierre KRICK, alors Président de la Musique CONCORDIA, a écrit un article très intéressant dans « Vivre à Waldighoffen » sur le voyage anniversaire de cette association à Castroville.

Lisez-le en cliquant sur ces 2 images, c’est très intéressant :

Jean-Pierre Krick nous parle dans son article de 2 lieux, la maison de Wahlbach, la STEINBACH House, et du jardin des racines, qui a hélas disparu dans une inondation.

En 2017, l’Alsace, sous la plume et avec les photos de Michel Alemann, a publié un bel article (et un diaporama) sur cette maison qui avait été mise en place à l’entrée de Castroville vers 1997.

Sur la photo de l’article, vous pouvez voir Justin Jungmann, avec le guide des lieux, Leslie Tschirhart.

Avec son look de cowboy et sa parfaite maîtrise du dialecte, Justin Jungmann était devenu l’icône des relations entre l’Alsace et le village texan.
Né en 1939 de parents éleveurs laitiers, il était le dernier habitant de Castroville , peut-être bien le dernier Texan, à avoir eu le dialecte d’Alsace comme langue maternelle. Avant d’intégrer l’école, il ne parlait pas un mot d’anglais.
Ses ancêtres directs avaient quitté le village d’Oderen au milieu du XIXe siècle. Il connaissait par cœur leur voyage, du port d’Anvers à celui de Galveston.
Il était Président du « Alsatian Club of the Little Alsace of TEXAS ».

Le voici interviewé par Thierry Grantzer devant la « Steinbach House » en 2017 :

Pendant 20 ans, il est venu tous les ans passer une semaine en septembre à Waldighoffen où il retrouvait deux de ses amis M. Jean-Pierre Krick qui a écrit l’article ci-dessus et M. Jean-Pierre Burger.
Il se promenait alors au marché et participait à certains évènements. Il connaissait beaucoup de personnes ici à Waldighoffen et dans d’autres villages environnants comme Illtal et Hirsingue.

Hélas, Justin Jungmann est décédé mi-mai 2020.

Encore un mot sur la maison STEINBACH :

Dans ce document, capture d’écran en français du site qui lui est consacré (www.steinbachhaus.org), vous pouvez obtenir des infos supplémentaires.

Francine Hoff

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