Chorélogie

Transcrire le mouvement …à la manière d’une partition de musique !

Le mouvement présente un aspect tridimensionnel particulièrement difficile à rendre en deux dimensions.
. Comment décrire la fluidité de mouvement;
. Comment rendre sa durée, sa dynamique, sa trajectoire au sol et dans l’espace;
. Comment décrire les variantes d’un mouvement, les singularités d’un danseur, les subtilités d’un style.
Voilà bien posé le problème !

Système de notation du mouvement

Ballet « L’Annonciation » d’ Angelin Preljocaj

Ainsi depuis le Moyen- Age, plus d’une centaine de systèmes de notation du mouvement ont vu le jour en Occident.

Ces systèmes créent des « langages dits  universels d’écriture du mouvement » basés sur des signes de déplacement dans l’espace.
Leur but :
. une vraie et pertinente représentation du mouvement dans l’espace, de la relation des individus less uns vis-à-vis des autres ;
. l’analyse du mouvement, du rythme, du phrasé et de la structure des travaux chorégraphiques ;
. l’enregistrement et la transmission d’une chorégraphie e l’absence de vidéo, de texte, de traduction.

Quelques exemples de systèmes de notation

Le système de notation Benesh

Système de notation du mouvement

Codifier les mouvements du corps humain …

C’est un système du mouvement inventé en 1955 par Rudolf et Joan Benesh sous le nom de choréologie.
Il a pour but de codifier, par l’écriture à la manière d’une partition de musique, tous les mouvements possibles du corps humain de façon précise et concise.

Le système de notation Laban

Système de notation du mouvement

Système d’écriture pour le mouvement 

C’est un système d’écriture pour le mouvement publié en 1928 par Rudolf Laban (danseur, chorégraphe, théoricien de la danse hongroise).
Il développera également la Choreutique (harmonie du corps dans l’espace) et l’Eukinétique (étude de la dynamique du mouvement).

Le système de notation Stépanov 

Système de notation du mouvement

« Notes » et « Queues » sur 3 portées différentes …

Créé par Alexander Stépanov, informaticien, ce système de se base sur le système de notation musicale occidentale où les « notes » et les « queues » sont écrites sur 3 portées différentes, de façon à indiquer les positions de la tête, du torse, des bras et des jambes et leurs mouvements par rapport au rythme.

Dany Lévêque, choréologue …

Depuis 1992, Dany Lévêque a transcrit trente cinq ballets en notation Benesh.
Ce travail représente 2 500 pages sur lesquelles courent des signes sibyllins qui décomposent et captent le moindre mouvement de chaque pièce.

Système de notation du mouvement

Codifier sur une portée tous les mouvements des danseurs

« Lors des répétitions, je note le maximum d’informations. A partir des brouillons qui s’enrichissent à chaque séance, je construis la partition. Au total, l’écriture d’une seule minute de chorégraphie demande de huit à douze heures de travail. »
« Sur la portée, les lignes correspondent aux parties du corps. Avec les pointe, les traits, j’indique la position exacte d’un pied, d’une main, l’inclinaison d’uns jambeou d’un bras … Je traque l’essence du mouvement, détachée de l’interprétation des artistes ».

(Sources : Wikipédia et Journal « La Croix », article de Marie-Valentine Chaudon)

 

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